Bonjour à tous,

L' Union européenne l'a décidé pour tous ses membres : la France devra donc à partir de l’été 2021, mettre en oeuvre une carte nationale d’identité électronique. Il ne faut pas oublier que la gestion de l'identité est une prérogative de l'État.

Pour cela, il est primordial d'instaurer une relation de confiance avec les citoyens, cela va de soit.

En effet, il ne faut pas oublier pour les plus jeunes d'entre nous, le projet SAFARI (Système Automatisé pour les Fichiers Administratifs et le Répertoire des Individus). En mars 1974, le quotidien Le Monde publiait un article intitulé : « Safari » ou la chasse aux Français. Une opposition importante à ce projet obligera finalement le gouvernement de l'époque à l'abandonner et créer la CNIL le 6 janvier 1978.

J'ai déjà évoqué dans un précédent Post le projet plus récent ALICEM (Authentification en ligne certifiée sur mobile) basé sur la reconnaissance faciale. ALICEM "n'est pas une menace imminente, mais un danger pour demain", prévient Baptiste ROBERT. On tente de nous rassurer en précisant que ALICEM ne sera pas obligatoire, et qu'il sera toujours possible de se déplacer physiquement dans les administrations concernées. D'après vous, que feront les citoyens s'il est possible d'obtenir instantanément ou presque quelque chose de façon numérique, ou se déplacer physiquement parfois sur une grande distance, pour obtenir quelque chose 2 semaines plus tard dans le meilleur des cas.

Regardez autour de vous ; il suffit de constater à quel point nous sommes tous "encouragés" (pour ne pas dire, forcés) à réaliser nos formalités administratives de façon numérique. Tout cela n'est qu'une simple question de temps (temps très proche maintenant) pour nous faire accepter la chose.

Je ne peux m'empêcher d'avoir une pensée émue et sincère pour les plus âgés d'entre nous, voire très âgés, qui ont été "sacrifiés" face à cette "fracture numérique", pour citer l'expression consacrée.

Par ailleurs, il n'est pas inintéressant d'observer ce qui se passe avec l'application Aadhaar, le système d'identification de la population de l'Inde, fondé sur la biométrie. Baptiste ROBERT a d'ailleurs démontré techniquement à quel point cette application était intrusive pour la population, obligée de l'installer ; il ne s'est pas fait que des amis auprès des autorités indiennes.

En résumé, l'identité numérique va tenter de s'imposer à nous, pour notre plus grand bien, évidemment...
Qu'on le veuille ou pas ? That's the question. Tout cela dépend de notre volonté de mobilisation.

Cela me rappelle l'application StopCovid. Aujourd'hui facultative, mais demain ?

Je ne souhaite qu'une chose quant à la protection de la vie privée : avoir tort et donc avoir été trop alarmiste. Malheureusement, les faits actuels semblent ne pas aller dans ce sens.